Chez les personnes atteintes des troubles du spectre de l’autisme, il est souvent bénéfique de mettre en place de petits rituels et autres habitudes qui aident à se rassurer durant les périodes de stress ou dans une situation inhabituelle et particulièrement angoissante.
Le stimming est une pratique d’autostimulation courante particulièrement adaptée à l’autisme. Mais comment expliquer cette pratique et quand faut-il s’alerter ?
Qu’est ce que l’autostimulation ?
Le stimming, abréviation de « Self Stimulatory Behavior« , plus connu sous le nom d’autostimulation en français correspond à tous ces petits tocs physiques qui visent à réduire un sentiment d’anxiété et à nous réconforter.
Ces comportements répétitifs et autostimulatoires ne sont pas réservés aux personnes atteintes d’autisme, puisque la plupart des êtres humains les utilisent.
Vous vous reconnaîtrez par exemple dans le fait de :
- Remuer les jambes frénétiquement
- Ronger ses ongles
- Taper des doigts sur une table
- Mâchouiller votre stylo de travail
- Se tordre les mains
Tous ces rituels compulsifs sont en fait des manières inconscientes de se débarrasser d’un trop plein de stress. Aussi absurdes qu’elles puissent parfois paraître, ces habitudes d’autostimulation sont donc bénéfiques et ne doivent pas être combattues car elles aident les individus à s’apaiser et à regagner leur concentration.
L’autostimulation et l’autisme
Si le stimming est si souvent lié à l’autisme, c’est parce qu’il peut s’agir de l’un des signes précurseurs de troubles autistiques chez l’enfant.
En effet, certains enfant atteints de TSA ressentent un plus fort besoin de répéter certains mouvements dans le but de se calmer (le fait de se balancer d’un côté puis de l’autre ou de générer certains sons par exemple). Cette observation doit néanmoins être relativisée puisqu’il ne s’agit pas du seul et unique facteur déterminant l’existence on non de troubles autistiques.
Elle devra être mise en corrélation avec des difficultés à dialoguer et à s’intégrer dans un environnement social pour être jugée comme un indice au développement de TSA. Ce sont par ailleurs ces derniers qui peuvent nuire à l’épanouissement de votre enfant et qui nécessiteront un suivi.
Les rituels d’autostimulation sont donc particulièrement courants chez l’enfant autiste. Ils lui permettent d’apprendre à mieux connaitre son corps, à relâcher la pression ou encore chez les plus petits à communiquer. Côté parents, il est donc capital de laisser libre cours à ces petites manies qui l’aident à développer ses capacités psychomotrices.
Quand s’alerter ?
Si le stimming aide à réguler l’humeur et à améliorer la concentration chez certains enfants autistes, des comportements compulsifs et trop invasifs doivent vous alerter.
Il arrive que l’autostimulation évolue et qu’elle prenne une place trop importante dans la vie quotidienne de l’enfant. Un stimming omniprésent aura l’effet inverse des bénéfices indiqués plus haut, c’est-à-dire :
- Perte d’attention et troubles de la concentration
- Agacement et comportements impulsifs
De même, certains rituels peu communs pourraient être considérés avec défiance dans un milieu social. Si l’enfant présente déjà des difficultés à s’intégrer auprès de ses camarades, cela pourrait donc empirer la situation et augmenter son mal-être.
En tant que parent, il est donc nécessaire de garder un œil bienveillant sur l’évolution de l’autostimulation pour vous assurer qu’elle ne deviennent pas handicapante au quotidien pour votre enfant. En cas de doute ou d’inquiétude vis-à-vis de sa pratique, consultez le spécialiste qui à l’habitude de le suivre pour l’aider à mieux gérer ses stimulations. Des plateformes de soutiens spécialisés pour les parents d’enfants atteints d’un handicap, vous aideront par ailleurs à mieux appréhender le sujet et à répondre à certaines de vos interrogations.